À la mi-juin, une annonce est tombée comme une bombe dans le monde de l’aviation : toutes les compagnies aériennes basées en Tanzanie ont été inscrites sur la liste noire de l’Union européenne. Derrière cette décision, des normes de sécurité gravement non respectées, impossible à ignorer pour les experts européens. Mais qu’est-ce que cela signifie pour les voyageurs, l’aviation tanzanienne, et plus globalement le secteur aérien africain ? Décryptage.
Pourquoi la Tanzanie est concernée
Des failles graves en matière de sécurité
La décision de la Commission européenne n’est pas prise à la légère. Selon une évaluation approfondie, plusieurs irrégularités mettant en péril la sécurité des passagers ont été relevées :
- Manque de personnel qualifié : Une carence notable en personnel formé pour superviser et gérer les normes aériennes.
- Contrôles insuffisants : Les opérations de survie aérienne, telles que les inspections des appareils ou les vérifications techniques, ont été jugées inadéquates.
- Maintenance incomplète des avions : Il a été constaté que les compagnies n’effectuaient pas toutes les réparations requises ou retardaient leur exécution.
Dans un communiqué publié au début du mois, l’Union européenne a déclaré que les autorités de l’aviation civile de Tanzanie « ne sont pas en mesure de garantir le respect des normes internationales de sécurité ».
L’impact immédiat
Cette interdiction signifie que plus aucun avion immatriculé en Tanzanie ne peut accéder à l’espace aérien européen. Cela inclut des compagnies nationales comme Air Tanzania, dont une des priorités était de se positionner comme un acteur majeur sur le marché du transport international. Une mission désormais fortement compromise.
Des conséquences bien au-delà des compagnies aériennes
Voyageurs impactés
Pour les touristes européens, dont beaucoup rêvent de visiter les terres pittoresques de Serengeti ou les plages de Zanzibar, cette décision pourrait compliquer les voyages vers cette destination prisée. Bien que des vols via des compagnies internationales comme Qatar Airways ou Turkish Airlines restent possibles, certains itinéraires directs deviennent tout simplement inaccessibles.
De plus, des ajustements devront être effectués pour les vols intercontinentaux, ce qui pourrait allonger le temps de trajet et augmenter les coûts pour les passagers.
Une atteinte à l’image du pays
La Tanzanie a accueilli près de deux millions de touristes étrangers l’an dernier. Ce chiffre pourrait être menacé par cette mise en liste noire, car une perception négative de la sécurité aérienne peut refroidir certains voyageurs potentiels ou opérateurs classant cette destination comme à risque.
Une révision urgente des normes est-elle en vue ?
Les leçons à tirer pour l’aviation tanzanienne
Historiquement, l’inscription sur la liste noire de l’UE a souvent été un signal d’alarme motivant des réformes rapides et profondes. Si la Tanzanie parvient à réviser ses structures de régulation, à investir dans la formation de son personnel et à améliorer la maintenance de ses flottes, elle pourrait inverser cette décision dans les prochaines années.
Un regard sur les autres pays concernés
La Tanzanie est loin d’être le seul pays à figurer sur cette liste restrictive. En 2025, ce sont 169 compagnies aériennes de 17 pays qui sont interdites de voler vers l’Europe. Parmi elles, des opérateurs basés en Afghanistan, République démocratique du Congo ou encore au Népal. Ce constat illustre des défis structurels généralisés dans plusieurs régions du monde.
Questions fréquentes sur cette interdiction
Pourquoi les compagnies tanzaniennes ont-elles été bannies ?
Les experts européens ont constaté des manquements majeurs dans les pratiques de sécurité, notamment un manque de formation et de contrôle rigoureux sur la gestion des vols et la maintenance des avions.
Est-il encore possible de se rendre en Tanzanie depuis l’Europe ?
Oui, plusieurs compagnies internationales qui respectent les normes européennes, comme Qatar Airways ou Fly Emirates, desservent toujours la Tanzanie. Cependant, les vols opérés directement par des transporteurs tanzaniens ne sont plus autorisés.
Combien de temps cette interdiction restera-t-elle en place ?
Il n’y a pas de durée fixée. Tout dépend de la vitesse à laquelle les autorités tanzaniennes et leurs compagnies aériennes pourront se conformer aux normes mondiales de sécurité fixées par les organismes internationaux.
Réflexions finales
Cette situation surligne une réalité troublante : alors que l’Afrique émerge comme une destination croissante pour les voyageurs internationaux et les investisseurs, les lacunes opérationnelles de ses compagnies aériennes ralentissent son ascension dans le secteur. Pour la Tanzanie, cet épisode est une opportunité d’adopter des réformes durables et de prouver qu’elle est prête à concourir avec les meilleurs standards mondiaux.
La question clé reste : l’aviation tanzanienne saura-t-elle transformer cette crise en renaissance ? Restez connectés pour suivre cette évolution.